Avec la convocation d’une réunion élargie du Comité central par le président national de l’UNDP, Bello Bouba Maïgari, l’idée d’une rupture plane désormais comme une épée de Damoclès, mettant en danger une décennie d’union entre les deux partis alliés. Notre rédaction a échangé avec Saidou Maidadi, secrétaire national à la communication de l’UNDP, qui déclare que le divorce entre les deux formations pourrait être acté le 28 juin prochain.
Le mariage entre l’UNDP et le RDPC traverse une période de turbulence. L’union consensuelle entre les deux partis s’effrite jour après jour. Le parti de Bello Bouba Maïgari semble s’apprêter à prendre une décision politique de grande envergure. Longtemps allié au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, l’UNDP envisage désormais de se lancer seul dans la course à la magistrature suprême.
Selon Saidou Maidadi, un bon nombre de cadres du parti prônent la rupture avec le RDPC.
« Nous réfléchissons en groupe à la rupture. Nous sommes nombreux qui ont opté pour ce choix. C’est une position que nous défendrons, et si nous sommes majoritaires, nous irons forcément vers la rupture. La rupture, signifie l’investiture du candidat de l’UNDP, Bello Bouba Maïgari. C’est le seul enjeu de ce Comité central. Quelle que soit l’issue des délibérations, je peux vous dire que le Président national se pliera à la volonté de la majorité », explique ce cadre de l’UNDP.
Avec 600 conseillers municipaux, 100 conseillers régionaux et 17 communes réparties dans quatre régions du Cameroun, l’UNDP se dit prêt à défendre ses idéaux lors de la présidentielle d’octobre prochain.
« Nous préparons la présidentielle depuis longtemps. C’est pourquoi nous sommes présents dans toutes les autres élections. Notre parti contrôle des territoires de ce pays. Nous contrôlons une région entière où nous démontrons notre savoir-faire, et les populations savent que si on nous confie d’autres responsabilités, nous serons prêts à relever le défi », affirme-t-il.
La réunion élargie du Comité central de l’UNDP se tiendra dans un contexte où le Grand Nord appelle ouvertement à une rupture avec le RDPC. Si cette doléance est prise en compte, elle pourrait redessiner les équilibres politiques à l’aube d’une présidentielle déjà chargée d’enjeux et de rebondissements.
