
Le refus de visa Schengen est devenu un véritable casse-tête pour de nombreux Africains souhaitant voyager en Europe.
En 2024, environ 70 millions de dollars ont été perdus par les demandeurs africains en raison des refus de visa. Cette situation soulève des questions sur l’équité du système et ses conséquences économiques et sociales.
Un coût financier considérable
Les Africains ont déboursé des sommes colossales pour des demandes de visa qui ont été rejetées. En 2023, 704 000 demandes ont été refusées, représentant une perte de 56,3 millions d’euros. Ces frais ne sont pas remboursables, ce qui signifie que les demandeurs perdent leur argent sans possibilité de recours.
Des taux de rejet alarmants
Certains pays africains affichent des taux de rejet particulièrement élevés, atteignant 40 à 50 % pour des nations comme le Nigeria, le Ghana et le Sénégal. Les Comores détiennent le triste record avec un taux de refus de 62,8 %, suivis de la Guinée-Bissau (46,42 %), le Sénégal (46,82 %), le Nigeria (45,62 %), le Ghana (45,4 %), le Mali (42,91 %) et le Congo (42,95 %).
Une discrimination systémique ?
Selon Marta Foresti, fondatrice de LAGO Collective, ces taux de rejet élevés révèlent une “discrimination intrinsèque” envers les demandeurs africains. Les critères d’obtention de visa sont souvent opaques et les motifs de refus peu clairs, ce qui alimente un sentiment d’injustice.
Conséquences économiques et sociales
Le refus de visa Schengen ne se limite pas à une perte financière. Il freine les échanges commerciaux, les opportunités éducatives et les collaborations professionnelles. De nombreux Africains se voient privés de voyages d’affaires, de formations ou de visites familiales, ce qui limite leur développement personnel et professionnel.
Vers une réforme du système ?
Face à ces injustices, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une réforme du système de visa Schengen. Certains suggèrent une plus grande transparence dans les critères de sélection et une réduction des frais en cas de refus. D’autres plaident pour une numérisation des procédures afin de simplifier les démarches et limiter les abus.