Dans Le Harem du Roi de Djaili Amadou Amal, Boussoura et son mari Seini forment un couple moderne et complice. Parents de quatre enfants, ils vivent à Yaoundé, où Boussoura enseigne et Seini exerce comme médecin spécialiste des maladies tropicales.
Mais Seini est aussi un prince Peul. Bien qu’il ait longtemps laissé de côté son héritage royal, son destin bascule à la mort de son oncle : il devient lamido, souverain d’un peuple attaché à des traditions séculaires. Avec ce statut viennent des réalités qu’il n’avait jamais envisagées : un palais où esclaves et concubines font partie intégrante du pouvoir. Lui qui s’était marié sous le régime de la monogamie doit désormais composer avec des coutumes ancestrales imposées par son rang.
Boussoura, en acceptant qu’il devienne roi, se voit contrainte de le suivre dans cette nouvelle vie, où les rapports au sein de leur couple et avec leurs enfants sont bouleversés. L’autrice dévoile, à travers une narration subtile et immersive, l’organisation du lamidat, un palais vieux de 200 ans régi par un protocole strict.
L’un des principes fondamentaux de cette monarchie repose sur la polygamie : Seini est censé avoir quatre épouses, comme l’Islam l’autorise, mais aussi huit concubines. Pourtant, fidèle à ses convictions, il refuse de céder à ces pratiques. Mais avec le temps, il finit par accueillir les concubines dans sa chambre…
Ce roman est une plongée captivante dans les enjeux de pouvoir et les intrigues du palais, où les femmes jouent un rôle clé. À travers le parcours de Boussoura, l’histoire explore les dilemmes entre traditions et liberté individuelle, offrant une réflexion puissante sur le poids des héritages et la force des principes personnels.
Résumé rédigé par KABIROU YOUSSOUFA
