À travers le Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun (CJARC), les personnes vivant avec un handicap exigent leur prise en compte dans le processus politique et électoral du pays.
La déclaration a été faite ce jour lors d’un atelier de sensibilisation organisé au siège du CJARC à Ekié, dans la ville de Yaoundé. Cette rencontre a réuni une centaine de personnes handicapées, des membres de la société civile, des agents d’ELECAM et des acteurs politiques. À quelques mois de la présidentielle, l’objectif était de promouvoir une participation inclusive au processus électoral.
« Nous avons tenu cette rencontre afin de sensibiliser les partis politiques, les institutions publiques et les organisations de la société civile à l’importance de l’inclusion des près de trois millions de personnes vivant avec un handicap dans le processus électoral. Chacun d’eux a une voix et un choix qui doivent être pris en compte », explique Coco Bertin Mowa, Directeur général du CJARC.
Selon les membres de la société civile, cette initiative est essentielle pour dénoncer les injustices dont souffrent les personnes vivant avec un handicap.
« Les personnes handicapées ne sont pas prises en compte dans les instances de décision, que ce soit pour les postes électifs ou les nominations. Elles restent marginalisées dans la société. C’est pour cela que nous voulons que les choses changent dès cette année », déclare Joseph Pouagam, Président de GoodWill Cameroon.
À l’issue de cet atelier, une déclaration commune a été rédigée par les participants, mettant en lumière les défis liés à l’inclusion des personnes handicapées et appelant les pouvoirs publics à prendre en compte leurs doléances.
Les récentes statistiques montrent le Cameroun compte environ 30 millions d’habitants parmi lesquels 15% vivent avec un handicap. Certains partis politiques s’engagent à œuvrer pour une élection inclusive.
